Décidément les habitués du blog ont répondu à l'appel, un deuxième article que je vous fais suivre, cette fois par Isatis, sur le projet de bibliothèque.
Bonne lecture et n'hésitez pas à faire comme Isatis et Poil de Yak en attendant l'ouverture d'un forum dédié au projet (si vous avez des idées de nom faites nous en part)
Le lémurien (en mode aujourd'hui c'est pas moi c'est les autres ^^)
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Vu que c'est plus ou moins ma spécialité, et que c'est un point qui me tient à coeur, je vais vous parler de la bibliothèque collective qu'on pourra je l'espère créer rapidement. Je sais que c'est un peu idiot de parler bibliothèques avant d'avoir fini de parler chauffage, toit sur la tête et nourriture dans l'asiette, mais que voulez-vous, on se refait pas...
Le premier soucis sera d'obtenir un fonds de bouquins sans avoir à les payer. En combinant différents moyens on pourrait obtenir quelque chose de correct pour tout ce qui est fiction et loisirs, par contre, pour les documentaires, ce sera pas évident... mais j'en reparle après. Voyons d'abord les différentes manières d'acquérir des livres :
- Dons personnels
Que ce soit les membres de la communautée, leurs amis, des inconnus... tous dons de personnes directes seraient les bienvenus. Il y a notamment l'idée de faire le tour des maisons pour proposer de vider les greniers gratuitement, il est possible qu'on ramasse des livres à ce moment-là. On peut aussi, me proposait le lému, y aller au culot et demander des exemplaires gratuits à des maisons d'éditions alternatives, même si ça a peu de chances d'avoir un retour.
- Dons de bibliothèques
Il faut savoir que les bibliothèques municipales organisent régulièrement (une fois par an généralement) un désherbage, c'est à dire qu'elles suppriment de la collection un certain nombre de livres selon différents critères : état, ancienneté... Certains des livres jetés sont effectivement inintéressants (documents trop vieux à l'information périmé), mais beaucoup d'autres pourrait nous être utiles (les livres de fiction notamment, assez intemporels). Certains livres sont jetés car considérés comme trop abimés, mais souvent un livre simplement usé et corné est jugé "trop abimé"... d'autres car ils sont en double, ou ne sont simplement pas très souvent empruntés et prennent de la place.
Les bibliothèques peuvent avoir différentes politiques : soit elles donnent déjà les livres à un organisme, soit elle les pilonne (= les détruise). Quoiqu'il en soit, cette politique a été défini avec la mairie, les bibliothèques étant sous tutelle municipale, et leurs documents appartennant au domaine publique de la collectivité. Donc notre demande de dons passera forcément par la mairie à moment donnée, ou il s'agira de se faire bien voir. Je n'ai pas trouvé l'exacte démarche à suivre, je pense que le mieux serait de rencontrer les directeurs des bibliothèques assez proches géographiquement, de leur expliquer notre projet et notre demande, s'ils nous soutiennent ils pourront faire passer la requête auprès des élus municipaux et ça a des chances de marcher.
- Récupérer des livres destinés au pilon
Beaucoup de livres édités sont pilonnés malgré leur état neuf. En gros, quand un libraire renvoit un livre invendu à une maison d'édition, ça coûte moins cher de le détruire que de le retraiter, vérifier son état, le renvoyer en vente ailleurs... Certaines petites maisons d'éditions le font, mais toutes les grandes ne se cassent pas la tête, et c'est tous les ans 100 millions de livres neufs qui sont détruits. Cela est dû à une politique de surproduction, on édite volontairement trop d'exemplaires pour bien se montrer partout, et surtout pour avoir du stock de disponible si jamais le livre à un succès innatendu. Après, les invendus, celà coûte moins cher de les détruire que de les stocker.
Mais comment récupérer ces bouquins ? Les lieux de pilonnage sont assez discrets, pas le genre d'endroits dont on s'amuse à divulguer l'adresse, et sont surveillés nuit et jour : dur voir impossible de se servir. On pourrait avoir un arrangement avec une personne travaillant là-bas, encore faut-il rencontrer la bonne personne, et qui acceptera de prendre le risque - car ça reste illégal de sauver des livres, et oui. Sinon, il y a l'idée de s'arranger directement avec des maisons d'éditions, avec autorisation de piocher dans leurs cargaisons pour le pilon... sauf que les grandes maisons d'éditions risquent de nous ignorer, les petites de ne pas avoir grand-chose à nous proposer voir de ne pas pilonner du tout. Et puis il faudra quand même être en mesure de se déplacer et de transporter les livres.
- Achats à bas prix
Avec un peu de moyens, on peut récupérer des livres pas trop usés en vide-grenier où à Emmaüs : de 50 cts à 1€ le livre, c'est abordable...
- Achats neufs
Si certaines activités nous rapportent suffisamment, et s'il n'y a pas d'autres priorités, on pourrait éventuellement envisager des achats de livres neufs... Mais je doute que cela arrive avant un bon nombre d'années. À réserver pour quelques livres de référence ou vraiment nécessaire je pense.
Tout ces moyens, si réalisables (tout ça se ferait pas mal au cas par cas) pourraient nous donner un petit fond de fiction intéressant. En revanche, à part en les sauvant du pilon, aucun de ces moyens ne nous permettraient d'avoir des documentaires récents et justes (et le sauvetage du pilon est très éventuel). Il faudrait sans doute se pencher sur la solution d'internet, royaume de la libre information : mais internet dit ordinateur, dit énergie, dit connexion. Si on peut peut-être investir dans des ordinateurs à moment donnée, payer une connexion internet tous les mois serait assez contraire aux idées de la communautée. Et j'ai beau y réfléchir, je vois pas de solution, alors qu'internet sera assez essentiel pour parler de la communautée au plus grand nombre à travers un site web.
Il y a aussi tous les autres supports que proposent maintenant les bibliothèques : CD, DVD voir encore VHS... pour diffuser ces supports on doit théoriquement avoir payé des droits, à la SACEM (Société des Auteurs et Compositeurs de Musique) pour la musique, et les avoir achetés à des organismes ayant déjà payé ces droits (colaco.fr ) pour les DVD/VHS. Alors bon, deux choses, on peut décider de s'en moquer vu qu'il y a peu de chances qu'ils viennent fouiner par ici ; et ; on aura sans doute pas télé et lecteur dvd ou cd... je pense pas pouvoir me passer de musique mais internet et l'écoute en ligne est une bonne alternative à l'achat de cd (on en revient au même problème qu'au paragraphe précédent...).
Autre chose encore : il serait intéressant d'être abonné à quelques revues de presse, un abonnement pour tout le monde, pour continuer à nous tenir informés... mais toujours le même soucis, l'argent.
Autre alternative, mais qui incluerait d'accepter d'une aide de l'état : la BdP, Bibliothèque Départementale de Prêt. Il en existe une par département, et sa principale mission est d'amener le livre et plus généralement la culture dans les lieux un peu démunis sur ce plan, c'est-à-dire hôpitaux, prisons, villages trop petits ne disposant pas de bibliothèques. C'est aux BdP qu'apartiennent les bibliobus qui font le tour des villages pour préter des livres. Si ils ne pourront pas nous prêter de livres comme ils en préteraient à une bibliothèque municipale vu que notre communautée ne sera pas reconnu comme une commune, il semblerait en revanche qu'on puisse bénéficier de leur aide en créant notre bibliothèque en tant que bibliothèque associative. (je ne trouve pas le texte exact disant que les bib associatives peuvent être aidés par la BdP, mais je vois des exemples ou ça s'est fait... donc à priori c'est possible).
Si cette solution est gratuite et pratique, il faut quand même bien penser qu'il s'agit d'accepter une aide d'un organisme financé par l'état. Alors que nous voulons nous montrer indépendants et auto-suffisant, cela ne me semblerait pas être très cohérent avec nous-mêmes. Il faut y réfléchir...
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Merci encore à Isatis pour sa contribution et ses recherches
sinon pour ce qui est des Dvd et tout ce qui est vidéo, il y a l'option du vidéo projecteur !
ça ne coute pas trés cher pour des modéle basique, mais on peut aussi bien demander a des gens d'en amener/préter un vu qu'on en aurat pas tout le temps besoin je pense (j'ai moins méme un pot' qui.....)
c'est mieux qu'une télé pour des projection publique (un mur c'est quand méme bien plus grand que n'importe quel écran) il n'y à qu'un appareil a acheter/fournir et éléctroc pour la lecture et la projection de l'image et en plus ça n'abime pas les yeux
pour la bibliothéque en elle méme on peut récupérer beaucoup de bouquins spécialisé sur le net (pas toujours légalement.....mais quoi ? ) aprés suffit de les imprimer, ça fait pas des couvertures somptueuses mais ça se lit....